Frank Zappa "Zappa in New York"
By Bruno Barcella
FRANK ZAPPA
Zappa in New York
Vogue/Zappa 66301-2
Vogue qui distribue en France les disques de Frank Zappa propose les rééditions de ses principaux albums en digital, avec la quasi-totalité de la production du maître de la musique contemporaine, par l'intermédiaire de son propre label Zappa Records. Voici donc le double CD « Zappa In New York », édifice important de sa production imposante. Publié mi 1977 sur le label Reprise, « In New York » retransmet l'ambiance excep tionnelle des concerts qu'il donna avec son groupe dans Big Apple pour les fêtes de fin d'année 1976. A cette occasion, ils jouent devant plus de 27 500 personnes, réparties sur sept concerts, trois au Felt Forum, pour la nuit d'Halloween, et quatre au Palladium. Ces shows spectaculaires sont composés des morceaux les plus représentatifs de Frank où l'improvisation peut prendre part grâce à la dextérité des douze musiciens qui l'accompagnent.
Pour s'en rendre compte, il suffit de se délecter de « The Illinois Enema Bandit », « The Purple Lagoon/ Approximate » ou « Punky's Whips » qui dépassent allégrement les dix minutes. Frank dirige avec force son orchestre et souligne par son jeu de guitare quelques interventions qui font frémir d'extase. A travers tous ces thèmes, on ressent une osmose parfaite entre Zappa et une formation unie qui donne le meilleur d'elle-même. Au sein de cet hipnotic big band, on retrouve la présence de la fidèle Ruth Underwood (percussions, synthétiseur), des frères Mike et Randy Brecker (cuivres) et de Terry Bozzio (batterie).
Frank Zappa s'adjoint également les services de Don Pardo qui officie en narrateur sophistiqué, intervenant ponctuellement dans les histoires quasi surréalistes du Zap «Zappa In New York» contient en plus dans son édition en compactdise quatre morceaux inédits, qui n'avaient pu apparaître par manque de place sur le double album vinyl : « Cruisin' For Burgers », « l'm The Slime », « Pound For A Brown» et « The Torture Never Stops », qui permettent d'avoir le concert dans son intégralité. Enfin, avec ce « In New York », on se rend compte que, comme pour Pink Floyd ou Dire Straits, la publication de l'œuvre de Frank Zappa en CD est plus que nécessaire, elle est obligatoire.
Bruno BARCELLA
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